Test intracaverneux (injection intracaverneuse)

La prise en charge des troubles de l’érection comporte 2 approches indispensables et indissociables. L’approche psychologique qui sera effectuée auprès d’un sexologue et l’approche physique, mécanique effectuée par l’urologue.

Après un bilan neuro-vasculaire, sexuel et biologique votre urologue pourra vous proposer un traitement médicamenteux pour améliorer votre sexualité :

  • Traitement à base de plantes.
  • Traitement par des comprimés (IPDE5)
  • Traitement par injection intracaverneuse ou gel intra-urétral de prostaglandine.
  • Traitement hormônal (testostérone) en cas de déficit en androgène (hormone masculine).

Le sexe masculin est comporté de 4 parties : l’urètre permettant l’écoulement de l’urine qui est entouré du corps spongieux et surmonté par 2 corps caverneux. (schéma)

C’est en se remplissant de sang que les corps caverneux vont permettre au sexe d’être en érection.

Procédure :

Après une désinfection cutanée, on pratique une injection directe d’un produit (EDEX®, CAVERJECT®) à l’aide d’une petite aiguille dans les corps caverneux sur la face latérale du sexe. Elle entraine ainsi un afflux de sang permettant l’érection.

Cette injection est habituellement indolore. Peut survenir à la suite de celle-ci une petite gêne au niveau du point de ponction.

L’érection va survenir de manière spontanée après 10-15 minutes et doit durer environ 30 minutes. Une éducation peut vous être donnée si vous devez être amené à réaliser ces injections vous-mêmes. Par ailleurs un stylo-injecteur (EASYPEN®) peut être prescrit pour certains.

Quand réaliser ce test : Votre urologue décidera de l’indication de ce test mais voici les principales raisons :

  • Dysérection sévère ne répondant pas aux traitements oraux.
  • Test pour analyser une courbure de verge (Lapeyronie).
  • Test avant doppler des vaisseaux péniens.
  • Rééducation érectile après chirurgie (prostatectomie et cystoprostatectomie)

Risques :

  • Si la dose injectée est trop forte l’érection peut durer trop longtemps (plus de 2 heures) et devenir douloureuse : c’est le priapisme. Des risques de séquelles (fibrose, déformation) sont liés à ce phénomène qui nécessite une prise en charge par votre urologue en urgence.
  • Des douleurs au point d’injection peuvent survenir après plusieurs injections nécessitant le changement du site d’injection ou l’utilisation d’anesthésiques locaux.